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Arts et Etre vous propose chaque dimanche 1 temoignage qui vise a illustrer ce qui se passe reellement derriere la porte en chambre a coucher, dans l’intimite, loin, bien loin des chiffres et des normes.

By on dec 16, 2022 in plenty of fish payant | 0 comments

Luce a passe 40 annees avec 1 homme, a vivre une sexualite beige, sans etincelle, desir, ni passion.

A 60 annees sonnes, elle revit. Manque a peu pres. Entretien avec une https://datingmentor.org/fr/plenty-of-fish-review/ femme liberee, epanouie, rayonnante de life. Enfin.

Le nom qu’elle s’est choisi n’est jamais anodin. C’est qu’elle nous a ecrit en reaction au temoignage d’un certain Luc (recit qui en a touche plusieurs, d’ailleurs), un homme « resigne », en couple avec une femme menopausee, a la libido morte et enterree. « J’ai 59 annees et J’me demande si je vais encore faire l’amour un jour… », disait-il.

Notre remarque a fait bondir Luce : « Ce n’est gui?re vrai qu’on n’emportera jamais dans une tombe des souvenirs sexuels ! », denonce-t-elle, assise dans un petit cafe en Rive-Sud, 1 matin ensoleille, a Notre veille du reconfinement. Et cette dernii?re en sait quelque chose.

C’est que Luce, avec ses cheveux blonds, coupes courts, le petit decollete et ses jolis bottillons, meme si elle degage une energie et une agreable humeur hors du commun, revient de loin.

Elle se raconte un tantinet malgre celle-ci, entre un fou rire ici, en lachant 1 « il faut me reconnaitre ! » la, avant de plonger finalement de bon c?ur, sans trop se Realiser prier : « Oh, ainsi, puis, si ca est en mesure de aider quelqu’un ! »

Alors voici : de le propre aveu, adolescente, elle n’etait gui?re « fort sexuelle ». Plutot sportive, elle ne savait pas grand-chose en sexualite quand celle-ci a perdu une virginite, a la fin d’une 5 e secondaire. Avec le amoureux de l’epoque (une histoire qui va durer quand meme quelques annees), c’est « correct », sans plus, dit-elle. En gros : « On n’avait pas l’internet, pas d’images, on etait deux straights ensemble. »

A l’universite, elle retrouve le futur pere de ses bambins, et au lit, ce n’est guere plus. « Zero », dit-elle d’emblee.

Je pense qu’il n’aimait gui?re ca. En tout cas, nullement avec moi.

Meme au debut ? Meme au debut : « Moi, je n’ai pas connu ca, des soirees ou des nuits intenses de sexe, je n’ai jamais connu ca avec lui. » Elle se souvient d’avoir entendu ses amies se confier, ainsi, elle, de mentir. « Cela embrasse bien ? Je disais oui. Mais il ne m’embrassait pas ! »

Ils passent neanmoins nullement loin de 40 annees ensemble. Une simple eternite. « Je n’avais pas connu plus avant. Aussi c’etait correct. Cela voulait des enfants. Une famille. Maudite mentalite… », laisse-t-elle ici tomber, entre deux gorgees de sirop.

Mais cette sexualite « straight », visiblement, ne ma comble jamais. « Si je le touchais le soir, il grognait. Ca m’est arrive de me masturber, a cote de lui, pendant qu’il dormait. » Ce faisant, elle s’est drolement remise en question : « Je ne me sens nullement attirante, je ne reveille pas sa sexualite, a-t-elle doute. Je sens mauvais ? Je goute mauvais ? C’est entendu que nos grossesses, ca te defait ton corps… » Jusqu’au jour ou monsieur, « sans crier gare », a fini avec la quitter. « Je ne t’aime plus. » En fera, vous l’aurez sans doute compris, il la trompait, depuis beaucoup de annees, apprendra-t-elle apri?s.

On devine aussi qu’elle a ete « detruite ». « J’ai arrete de manger, enchaine-t-elle. I  mon sens, le couple, la famille, c’etait pas une fibre, c’etait votre cable. » Elle tombe d’ailleurs « profond ».

C’etait ils font certains annees tout juste, ainsi, J’ai blessure est i  priori i  chaque fois a vif. Ses yeux rougissent quand elle revient via ce thi?me. Par douleur, par rage ou par deception, on ne saura gui?re trop, ainsi, on n’insistera pas davantage. Car le clou de l’histoire n’est gui?re la.

Notre revanche

C’est que Luce a rebondi. Et c’est precisement pourquoi elle nous a ecrit. Parce que non, la vie ne se termine pas a 60 ans. Notre preuve : grace a une therapie (en psychologie, mais aussi en sexologie), elle s’est reconstruite, a rebati le estime, a eu en confiance. Surtout : si elle sentait qu’elle etait passee a cote de quelque chose toute sa vie, celle-ci a decide qu’elle voulait se rattraper desormais. Comment ? En vivant fort, intensement, passionnement. « Je me disais : ce n’est jamais vrai que je vais mourir sans connaitre ca, le desir, etre desiree ! », declare-t-elle, avant de preciser : « Je ne voulais pas d’amour, juste de la sexualite ! » Et a l’entendre se raconter, pas de doute : elle s’est ecoutee.

Et cette dernii?re a ecoute ses therapeutes. Car a travers ses seances, ils lui ont prescrit diverses choses : bosser une feminite, s’ouvrir aux reseaux sociaux, et surtout s’inscrire dans des sites de rencontres. Luce a enregistre. Obtempere. Disons gui?re a moitie.

Elle pouffe de rire de nouveau. Un an et des poussieres apri?s, ils ne la reconnaissent nullement. « J’ai pris une grande confiance en moi, mes psys n’en reviennent jamais. »

Comment ? Tout simple : « J’ai rencontre des hommes assez de suite, repond-elle, les yeux tout a coup brillants, le sourire fendu jusqu’aux oreilles. Et ca a toujours ete que sexuel ! » Elle se penche et confie bien bas : « Ma confiance au sein des hommes a ete brisee. Mais je veux m’amuser ! J’suis a votre age ou la peau change beaucoup, aussi j’ai envie en profiter ! »

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